Le 18 mars dernier, nous avons assisté au conseil municipal consacré au débat d’orientation budgétaire.
Presque aussi important que le conseil dédié au vote du budget, ce rendez-vous nous a permis de
questionner l’équipe municipale sur ses intentions en matière de fiscalité, de tarification, de subvention et
d’emprun.
Nous nous attendions à une démonstration de l’expertise financière de monsieur le maire et de son adjointe aux finances mais il n’en fut rien. Juste de la comptabilité, pas de projets.
Ils ont besoin d’argent pour équilibrer leur budget ? C’est simple pour l’équipe majoritaire qui augmente les tarifs de la cantine, de l’ALAE, de l’école de musique… bref, un impôt déguisé que seuls les parents de jeunes enfants vont devoir payer.
Et pourtant, pour citer M. le Maire : “ça ne rapportera pas grand chose”.
Alors, pourquoi une telle décision ? De plus, en pleine période de crise ?
Et tout ça dans quel but puisqu’ils ont décidé de reporter la centralité, la résidence sénior et la nouvelle école, projets phares tant attendus par les escalquinois ?
Dans le même temps, ils ont prévu de vendre pour près de 7 millions de terrains communaux. Va-t-on voir fleurir des projets de promoteurs tels que celui qui se développe sur l’avenue d’Ingine ? Va-t-on brader au plus offrant le patrimoine foncier de la commune ?
On peut légitimement s’en inquiéter sachant que l’adjoint à l’urbanisme nous a affirmé que la révision du PLU, seul outil de régulation de l’urbanisme, élaboré en concertation avec les habitants, ne serait pas finalisée avant 2023.
Pour nous, la première chose à faire aurait été de présenter une gestion exemplaire de l’administration de la commune : faire des économies, mutualiser les équipements, améliorer la performance énergétique des
bâtiments…
Si la situation financière de la commune est si désespérée que monsieur le maire le prétend, avait-il les moyens de faire le choix de quelques places supplémentaires pour le futur gymnase pour près de 300 000€ ?
Si la politique de l’équipe majoritaire allait dans le bon sens, nous serions les premiers à le reconnaître, notre vote favorable à plus de 90% des délibérations depuis près de 1 an montre que nous ne faisons pas d’opposition systématique mais nous voulons une politique plus ambitieuse, plus transparente, plus innovante, plus solidaire et plus proche des citoyens.
Sandrine Agut Bosc, Jean-Michel Garcia, Laurence Large